Sur des trajets comme Paris-Nice (930 km) ou Strasbourg-Perpignan (940 km), principalement réalisés sur autoroute, un cinquième des conducteurs ne s’arrête pas.
Sur l’itinéraire le plus court (Lyon-Bordeaux), la proportion est même de 35% en situation de trafic fluide, et de 24% quand le trafic est dense. Sur un Paris-Bordeaux, plus de la moitié des conducteurs ne font au mieux qu’un seul arrêt.
Par ailleurs, plus d’un conducteur sur deux s’arrête moins de 20 minutes sur les aires, soit une durée insuffisante pour une pause réparatrice, impliquant si possible une courte sieste.
Le nouveau ministre des Transports Clément Beaune a insisté jeudi sur « quelques messages simples qui méritent d’être rappelés », lors de la traditionnelle visite au péage de Saint-Arnoult (Yvelines), sur l’A10 entre Paris et Orléans, à quelques jours du chassé-croisé entre juillettistes et aoûtiens.
« Il y a encore un manque de vigilance parfois (…) Il faut se comporter comme un citoyen sur l’autoroute », a souligné le ministre après avoir testé un atelier « sieste » mis en place par le concessionnaire Vinci sur l’aire de Limours-Janvry, dans l’Essonne, et rencontré des patrouilleurs d’autoroute dont les véhicules ont été percutés.
Le ministre a souligné par ailleurs que les discussions sur le tarif des péages reprendraient à la rentrée avec les sociétés d’autoroute « en responsabilité, sans démagogie et avec un esprit collectif », alors que le gouvernement a peu de marge de manoeuvre sur ces tarifs négociés en amont.
Financée par la fondation Vinci Autoroutes, l’étude se base sur des données relevées du 1er juin 2021 au 31 mars 2022 par Autoroutes Trafic et le bureau d’étude Arcadis, en s’appuyant sur les données de géolocalisation de près de 18.000 trajets collectées de façon anonyme.
Le facteur « somnolence et fatigue » est la première cause de mortalité sur autoroute, responsable de 15,8% des accidents mortels, selon le bilan 2021 de l’Asfa (Association des sociétés françaises d’autoroutes).