Quittant la Maison Blanche, où le drapeau a été mis en berne à sa demande, le président américain s’est rendu jeudi à l’ambassade du Royaume-Uni pour signer un registre de condoléances.
« C’était une dame formidable, je suis tellement heureux d’avoir pu la rencontrer », a-t-il dit aux employés de l’ambassade.
Elizabeth II était « plus qu’une monarque. Elle incarnait une époque », avait-il écrit plus tôt dans un long communiqué, disant qu' »elle avait « contribué à rendre +spéciale+ » la relation entre le Royaume-Uni et les Etats-Unis.
Joe Biden a ordonné que les drapeaux de la Maison Blanche, des bâtiments publics aux Etats-Unis, des ambassades, des bases militaires et des navires de guerre soient mis en berne jusqu’au coucher du soleil, le jour des funérailles d’Elizabeth II.
Il s’est dit « impatient de poursuivre une étroite relation d’amitié avec le roi et la reine consort ».
Joe Biden, 79 ans, a insisté sur le lien entre la monarque et cette ancienne colonie britannique que sont les Etats-Unis d’Amérique, rappelant qu’elle s’était associée au bicentenaire de l’indépendance du pays.
« Elle a été solidaire des Etats-Unis à travers nos heures les plus sombres après le 11 septembre 2001, lorsqu’elle nous a rappelé de manière poignante que +Le chagrin est le prix que nous payons pour aimer+ », a-t-il encore déclaré dans son communiqué.
14 présidents américains se sont succédé pendant les 70 ans du règne d’Elizabeth II, qui a débuté alors qu’Harry Truman occupait la Maison Blanche.
La monarque les a tous rencontrés, à l’exception de Lyndon B. Johnson.
Les cinq anciens présidents encore vivants, à savoir Jimmy Carter, Bill Clinton, George W. Bush, Barack Obama et Donald Trump, ont chacun salué sa mémoire, dans des communiqués associant leurs épouses.
L’hommage est unanime par-delà les rivalités politiques aujourd’hui exacerbées aux Etats-Unis, portant autant sur l’héritage diplomatique que sur la personnalité de la monarque.
Barack Obama a salué jeudi un règne défini par la « grâce, l’élégance et un sens du devoir inaltérable ».
« Elle avait l’oreille attentive, réfléchissait stratégiquement et a été à l’origine de succès diplomatiques considérables », a applaudi l’ex-dirigeant dans un communiqué.
Donald Trump a pour sa part loué l' »extraordinaire héritage de paix et de prospérité » que la reine Elizabeth II laisse au Royaume-Uni.
« Son sens du leadership et de la diplomatie ont permis d’établir et de renforcer les alliances avec les Etats-Unis et d’autres pays à travers le monde », a-t-il fait savoir sur son réseau social, Truth Social.
Les Obama disent aussi être tombés sous le « charme » de la reine, tandis que les Biden se souviennent de son « humour ».
« Nous serons à jamais reconnaissants pour la gentillesse qu’elle nous a témoignée », ont écrit les Clinton, tandis que les Bush assurent que « prendre le thé avec Sa Majesté – et ses corgis – reste l’un des plus chers souvenirs de la présidence. »