Aujourd’hui fleuron d’un des musées de Stockholm, le trois-mâts n’aura vogué qu’un quart d’heure, avant de chavirer et de couler en raison d’un défaut de conception.
Mais plusieurs couples n’y ont pas vu un signe de mauvais augure, répondant à l’invitation lancée par le musée Vasa à venir passer la bague au doigt devant l’épave, superbement restaurée après avoir été repêchée dans les années 60.
« C’est un endroit unique et un cadre amusant pour un mariage je trouve! », dit à l’AFP Bizzy Klein, une cheffe de projet de 28 ans qui a épousé son amoureux Robert Djurberg, au milieu de grands bouquets de fleurs et à la lueur tamisée de bougies installées pour l’occasion.
« J’ai vu sur Facebook qu’il faisait ce truc sans rendez-vous pour la Saint-Valentin, et on s’est dit qu’un grand mariage traditionnel ce n’était pas pour nous, et que c’était le cadre parfait (…) juste pour tous les deux », raconte la jeune femme, en tenue décontractée plutôt qu’en robe blanche.
Un des guides du musée, Hans-Lennart Ohlsson, a aussi la qualification officielle pour célèbrer des unions.
« Les musées sont un endroit où l’on rencontre l’histoire. Et quand on entre dans un mariage, on crée un nouveau chapitre de son histoire », plaide le maître de cérémonies de 61 ans.
Le drame du Vasa, dont le naufrage a coûté la vie à plusieurs dizaines de membres d’équipage le 10 août 1628, peut même être lié à l’amour, selon lui.
« Beaucoup de gens ont perdu leurs êtres aimés dans ce navire. Donc on peut dire que c’est aussi un signe d’amour », estime le guide.
Resté protégé dans la vase et l’eau peu salée de la Baltique pendant plus de trois siècles, le Vasa avait été remonté à la surface en 1961, au terme d’une délicate opération.
Après un long traitement du bois du navire pour pouvoir résister à l’air ambiant, un musée monumental avait été construit pour abriter définitivement la navire dans le centre de Stockholm, avec une inauguration en 1990.