Les Verts vont saisir la commission nationale de contrôle des techniques de renseignement pour faire la lumière sur cette question, précise la patronne des écologistes dans ce courrier, dont l’AFP a eu copie.
Ce courrier fait suite à la parution mercredi d’un article dans le Canard Enchainé, intitulé « Darmanin à pieds joints dans les méga-bassines ». Selon le journal, des écoutes de militants anti-bassines, en vue d’un rassemblement organisé à partir du 24 mars à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), auraient dérivé vers des écoutes d’élus, ce qui est interdit.
Les Deux-Sèvres se préparent à une nouvelle manifestation interdite samedi contre les « bassines », des réserves d’eau dédiées à l’irrigation agricole, cinq mois après la dernière qui avait donné lieu à des affrontements avec les forces de l’ordre. Marine Tondelier a prévu de s’y rendre.
Dans son courrier, l’écologiste note qu’il est fait état dans l’article « des techniques de renseignement mises en oeuvre pour placer les +activistes+ sous +surveillance+ (filatures, infiltrations, piégeage des ordinateurs, pose de balises, géolocalisation, ainsi qu’écoutes administratives). Dans ce cadre, « il apparaît ainsi que des élus écologistes auraient fait l’objet d’interceptions illégales », s’indigne la cheffe d’EELV.
« Ces révélations, d’une extrême gravité, nous conduisent à solliciter que soient entrepris des vérifications visant à établir la réalité de ces interceptions illégales ».
Le recueil de renseignement vis-à-vis d’un élu est très encadré, et doit être examinée par la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement.
Marine Tondelier regrette aussi « vivement que de tels moyens de surveillance soient déployés contre des militants écologistes pacifistes, ce qui participe d’une criminalisation de l’écologie ».