« Les conditions d’enseignement ne sont pas acceptables et pèsent lourdement sur les conditions d’apprentissage », a expliqué à la presse Guislaine David, secrétaire générale de la FSU-Snuipp, lors du lancement d’une campagne baptisée « Ecole en Sous-France ».
Entre autres problèmes, elle a évoqué des classes en sureffectif chronique et la pénurie d’enseignants et de personnels spécialisés dans les « Rased » (réseau d’aides spécialisées aux élèves en difficulté).
Elle a aussi évoqué la fracture numérique, 70% des écoles des DROM n’ayant pas d’équipements informatiques, ou la mise en danger de la santé des élèves.
Le syndicat fait notamment le constat de toilettes insalubres, fait état de moisissures, de rats, de fils électriques apparents et même de « risques d’effondrement ». De plus, les classes sont « rarement climatisées » alors que les fortes chaleurs « conjuguées à l’humidité ont des effets directs sur la santé », selon Santé publique France.
A ce constat s’ajoutent les coupures d’eau « intempestives et incessantes » qui « impactent fortement le fonctionnement des écoles » en les contraignant à fermer.
Le droit à la scolarisation n’est pas non plus toujours respecté, selon le syndicat, qui alerte sur le nombre d’enfants non scolarisés à la rentrée en raison « d’une forte pression démographique » et « d’un manque de places », notamment à Mayotte et en Guyane.
Cette situation a pour conséquences un taux d’échec scolaire « plus marqué » qu’en métropole et un taux de difficulté de lecture au test de la Journée défense et citoyenneté qui atteignait en 2022 51,8% en Guyane et 55,7% à Mayotte, pour une moyenne nationale de 11,2%.