Le Strinda, un pétrolier-chimiquier, a été atteint par un missile de croisière tiré depuis une zone du Yémen contrôlée par les rebelles Houthis, a indiqué sur X le Commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom).
Selon l’agence de sécurité maritime britannique UKMTO, un incident s’était produit au large de ville yéménite de Mokha, dans le détroit de Bab-el-Mandeb, qui sépare la péninsule arabique de l’Afrique.
Un incendie s’est déclaré à bord et le destroyer américain USS Mason s’est porté au secours du navire, a précisé le Centcom.
Avant la diffusion de ces informations par le Centcom et l’UKMTO, le porte-parole militaire des Houthis avait indiqué sur X qu’il allait faire une annonce « importante » dans « les prochaines heures ».
Les Houthis avaient menacé samedi d’attaquer tout navire dans la mer Rouge se dirigeant vers Israël si la population de la bande de Gaza ne recevait pas une aide d’urgence.
Tous les « navires liés à Israël ou qui transporteront des marchandises » vers Israël ne sont pas les bienvenus en mer Rouge, zone stratégique située entre le nord-est de l’Afrique et la péninsule arabique, ont-ils prévenu dans un communiqué.
Dans les heures suivantes, la frégate française multi-missions (FREMM) Languedoc, déployée en mer Rouge pour une mission nationale de sécurité maritime, a abattu deux drones « qui se dirigeaient droit sur elle », selon l’état-major.
La frégate française avait plus précisément effectué des tirs de missiles antiaériens Aster 15 pour abattre ces drones, selon une source militaire. Un tel tir de missiles sol-air en autodéfense constitue une première pour la Marine française
Dans la foulée de cet incident en mer Rouge, le ministère français des Affaires étrangères avait appelé « à éviter tout embrasement régional ».
Il s’agit aussi de la première fois qu’un bâtiment militaire français est ciblé par les Houthis depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, déclenchée après une attaque meurtrière du mouvement islamiste palestinien en sol israélien le 7 octobre.
Le Hamas, membre de ce qu’il nomme « l’axe de la résistance » contre Israël, aux côtés notamment du Hezbollah libanais et des Houthis, a salué la décision « courageuse et audacieuse » des rebelles yéménites.
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