Les ventes ont totalisé 3,358 milliards d’euros l’année dernière, contre 2,934 milliards un an plus tôt, soit une progression de 14%, a annoncé DCNS dans un communiqué.
En revanche, le bénéfice opérationnel est en recul à 166 millions d’euros (5% du chiffre d’affaires) contre 209 millions en 2012 (soit 7,1% du chiffre d’affaires). « Malgré la bonne tenue de notre coeur de métier, d’importantes difficultés opérationnelles rencontrées dans le nucléaire civil ont remis en cause l’objectif de progression de notre rentabilité en 2013 », a reconnu le groupe.
DCNS s’est diversifié dans le nucléaire civil en se basant sur son expérience dans les chaudières nucléaires de sous-marins. Il est sous-traitant des groupes Areva et EDF, en Finlande, en France (centrale de Flamanville) et en Chine. Les responsables du groupe invoquent des difficultés d’apprentissage dans une activité nouvelle pour lui.
Les prises de commandes du groupe ont atteint 2,27 milliards d’euros, en baisse de 10% par rapport aux 2,5 milliards atteints en 2012. La principale commande a concerné la maintenance et la modernisation des navires du programme Sawari I pour l’Arabie saoudite. C’est le plus gros contrat à l’exportation de l’industrie française de l’armement en 2013, qui a décroché 6,3 milliards de commande sur l’année, son deuxième meilleur exercice en dix ans.
Le carnet de commandes s’établit à 13,22 milliards d’euros à fin 2013 (contre 14,46 milliards fin 2012) et représente quatre années d’activité.
« Nous poursuivons notre expansion à l’international qui a représenté près de 40% de notre chiffre d’affaires en 2013 », a souligné le PDG de DCNS, Patrick Boissier, dans une déclaration à l’AFP. Outre le contrat en Arabie, « nous réalisons des programmes industriels d’envergure pour le Brésil, l’Inde, la Malaisie, le Maroc et la Russie », a-t-il rappelé.
DCNS construit des sous-marins au Brésil et en Inde, des corvettes en Malaisie. Il a livré en janvier une frégate au Maroc et construit des porte-hélicoptères pour la Russie. La plupart de ces programmes sont des partenariats avec d’importants transferts de technologie, mais M. Boissier souligne que le groupe cherche à maintenir son avance technologique en augmentant ses investissements dans la recherche et le développement.
Le groupe employait 13.600 personnes à fin 2013.
DCNS est contrôlé à 35% par le groupe de technologie de défense Thales, l’Etat détenant le reste du capital, avec une fraction pour les employés. Le Délégué général à l’armement Laurent Collet-Billon a déclaré mardi que la question de la participation de Thales restait pendante, mais ne serait sans doute pas traitée avant plusieurs échéances électorales.
Il faudra décider si « Thales continue sa montée au capital au-delà de 51%, de manière à constituer un groupe industriel unifié ou (si) on prend une autre voie qui pourrait conduire au désengagement progressif de Thales », a-t-il dit.
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