Marine Tondelier était reçue dans la matinée avec la présidente des députés écologistes Cyrielle Chatelain et son homologue au Sénat Guillaume Gontard avant le déplacement du Premier ministre à la rencontre des agriculteurs en Haute-Garonne.
La patronne des Ecologistes a décrit à l’AFP un dialogue « diplomatique mais franc » avec le locataire de Matignon et a raconté avoir procédé à une « mise au point » après les commentaires du Premier ministre mardi à l’Assemblée nationale sur les « larmes de crocodile » des oppositions.
« Certains discours portés sur nos agriculteurs les présentent comme des bandits, comme des pollueurs de nos terres, comme des tortionnaires de leurs animaux », avait-il déclaré en visant notamment les écologistes.
Une « attitude un peu lâche et irresponsable » pour Marine Tondelier.
« On lui a démontré de manière assez factuelle que c’était faux et par ailleurs dangereux. Sur certains territoires des militants écolos peuvent être victimes de représailles », a-t-elle dit.
« Il a entendu quelque chose sur le fait que ça mettait des gens en danger, mais il a assumé le fond de ses propos », a-t-elle ajouté.
« Cette manière de pointer du doigt et de monter les uns contre les autres était peut-être moins visible chez Elisabeth Borne mais se retrouve très affirmée maintenant », a regretté Guillaume Gontard.
« Notre crainte c’est d’avoir un gouvernement qui cède à la facilité populiste », notamment en revenant sur les normes environnementales, a expliqué pour sa part Cyrielle Chatelain, en précisant avoir demandé des réformes de fond et pas seulement « des mesures d’urgence ».
« Qui sème la misère récolte la colère », a-t-elle appuyé.
« Nous sommes également arrivés avec des propositions sur le pouvoir d’achat, les logements et les transports, mais nous n’avons pas eu de réponse à nos propositions », a regretté la députée de l’Isère.