Le MV Abdullah avait pris la mer à Maputo, capitale du Mozambique, et naviguait à destination des Emirats Arabes Unis avec une cargaison de 55.000 tonnes de charbon lorsqu’il a été attaqué mardi à la mi-journée, a indiqué Meherul Karim, directeur de la compagnie Kabir Steel Re-Rolling Mills, propriétaire du vraquier.
« Un groupe de 15-20 pirates somaliens se sont emparés du navire », a déclaré M. Karim.
Selon un message audio de l’un des membres de l’équipage pris en otage rendu public par la compagnie, des hommes armés se sont approchés du vraquier à bord de deux vedettes rapides et ont ouvert le feu.
M. Karim a souligné que l’équipage était indemne. « Nous attendons le prochain message », a-t-il ajouté.
Mizanul Islam, un porte-parole de la compagnie, a indiqué que l’attaque avait eu lieu à quelque 550 milles nautiques (un millier de km) de la côte somalienne.
Ces attaques au large de la Somalie nourrissent les craintes d’une résurgence de la piraterie dans l’océan Indien, sur cette route maritime stratégique pour le commerce mondial, déjà secouée par les attaques des rebelles yéménites houthis soutenus par l’Iran.
Les Houthis ont lancé de nombreuses attaques en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, ciblant des navires qu’ils considèrent comme liés à Israël, en réponse à la guerre à Gaza.
En réaction, les forces navales internationales se sont déplacées vers la mer Rouge en provenance du nord du golfe d’Aden, une zone désormais moins sécurisée où les pirates pourraient être tentés de mener des offensives.
Une attaque de pirates somaliens y a eu lieu en décembre, pour la première fois depuis 2017.
Les forces navales indiennes, srilankaises et des Seychelles ont depuis libéré des bateaux de pêche dont s’étaient emparés des pirates armés et déjoué d’autres tentatives d’attaques.
Les attaques au large des côtes somaliennes avaient atteint un pic en 2011 avant de diminuer fortement ces dernières années après que les forces navales internationales eurent envoyé des navires de guerre dans la zone.
Selon des analystes, la menace posée par la piraterie somalienne dans la zone est bien moins importante qu’en 2011.