« Nous voulons défier, briser le blocus illégal de Gaza. Nous avons d’autres bateaux qui nous rejoindront en Méditerranée, et tous ensemble, en tant que flottille, nous allons nous diriger vers Gaza », a expliqué à l’AFP Fellipe Lopes, coordinateur médias de l’ONG.
Baptisé « Handala », du nom d’un personnage emblématique de la Palestine, cet ancien bateau de pêche d’une vingtaine de mètres, qui bat pavillon norvégien, doit rejoindre trois autres navires chargés d’aide humanitaire, coincés en Turquie depuis le mois d’avril, après s’être fait retirer leur pavillon par la Guinée-Buissau.
Les organisateurs de cette « flottille de la liberté » pour Gaza ont dénoncé les « pressions israéliennes » ayant conduit à cette décision.
Le « Handala » transporte des vêtements, des médicaments et de la nourriture, ainsi qu’une douzaine de membres d’équipages de sept nationalités, selon la même source.
Son arrivée à Brest a été salué par une poignée de militants de la CGT et de l’Association France Palestine agitant des drapeaux palestiniens.
Le navire, qui a quitté la Norvège début mai, a fait escale à Malmö (Suède) pendant le concours de l’Eurovision, avant de faire escale au Danemark, en Allemagne, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et en Irlande.
« L’accueil a été incroyable », a assuré M. Lopes, selon lequel la mission du navire est aussi de « sensibiliser » à propos de la situation à Gaza.
Après une escale à La Rochelle (Charente-Maritime), le navire doit encore s’arrêter en Espagne, au Portugal, en Italie et à Malte, avant de se diriger vers Gaza en août.
« Ce bateau est spécialement dédié aux enfants de Gaza », a expliqué à l’AFP Aoife Ní Mhurchu, matelot et infirmière irlandaise, âgée de 48 ans, qui a jugé « inconcevable » la situation du peuple palestinien « privé d’accès aux soins médicaux » en plein conflit.
« J’ai travaillé dans de nombreuses zones de guerre différentes au fil des ans, avec Médecins Sans Frontières (MSF), et, même au plus fort de ces conflits, les gens avaient accès aux soins médicaux », a-t-elle ajouté.
En Irlande, « nous ressentons un fort sentiment de solidarité avec le peuple palestinien », a-t-elle poursuivi, car « nous avons l’expérience très personnelle d’avoir été occupés, colonisés et opprimés pendant 800 ans ».