Depuis son installation il y a deux mois par l’armée américaine, cette infrastructure flottante a surtout fait parler d’elle par son accumulation d’échecs, contrastant avec le discours officiel des autorités à Washington la présentant comme un motif d’espoir pour les centaines de milliers d’habitants de Gaza menacés par la famine.
« A relativement court terme, nous allons cesser les opérations liées à cette jetée », a déclaré Jake Sullivan, conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche.
« La jetée va bientôt achever ses opérations », a confirmé le général Pat Ryder, porte-parole du Pentagone, en promettant des précisions sur la date et le processus final ces prochains jours.
D’un coût de construction de 230 millions de dollars, ce port artificiel est apparu particulièrement vulnérable à la houle et s’est retrouvé détaché du rivage à plusieurs reprises en raison des conditions météorologiques depuis son installation initiale à la mi-mai.
Endommagée, la jetée a ainsi dû être remorquée plusieurs fois jusqu’au port israélien d’Ashdod afin d’être réparée.
Une nouvelle fois mercredi, les militaires ont tenté de « re-fixer la jetée temporaire à la plage à Gaza afin de reprendre l’acheminement humanitaire. Toutefois, en raison de problèmes techniques et liés à la météo », la tentative s’est soldée par un échec, a indiqué Pat Ryder.
Premier soutien d’Israël, Washington avait prévu d’installer ce port artificiel face aux sévères restrictions imposées par Israël à l’acheminement terrestre de l’aide vers le territoire palestinien, ravagé par neuf mois de guerre.