Devant le Parlement, le travailliste a imputé la nécessité de réduire les coûts au « désastreux héritage » des conservateurs, au pouvoir pendant 14 ans au Royaume-Uni avant l’élection du Labour en juillet. Ils ont, selon lui, laissé « un trou noir d’un milliard de livres dans les plans de la défense ».
« Pendant trop longtemps, nos soldats, nos marins et nos aviateurs ont été coincés avec des équipements vieux et obsolètes, parce que les ministres n’ont pas voulu prendre les décisions difficiles de déclassement » du matériel, a-t-il aussi ajouté.
La mise à l’arrêt ou la fin de réparations onéreuses sur ce matériel doit permettre d’économiser jusqu’à 500 millions de livres (600 millions d’euros) sur cinq ans.
Déjà immobilisés, les deux navires d’assaut de la Royal Navy, les fleurons HMS Albion et le HMS Bulwark, une frégate en mauvais état et deux pétroliers vont définitivement cesser de prendre la mer.
Utilisés depuis dix ans, les drones Watchkeeper, devenus obsolètes, vont être démobilisés en mars 2025.
Des hélicoptères de transport, Chinook et Puma, vont également cesser de fonctionner plus tôt que prévu.
Cette décision, a reconnu John Healey, intervient en pleine « guerre en Europe, avec une agression russe qui s’accentue, un conflit au Proche-Orient, et une technologie qui change la nature de la guerre ».
Mais « à mesure que la technologie progresse, nous devons avancer », a-t-il indiqué, promettant que ces économies bénéficieraient intégralement au ministère de la Défense.
De nouvelles décommissions pourraient également avoir lieu, en concertation avec les chefs de l’armée.
Le Premier ministre travailliste Keir Starmer s’est engagé, sans donner de date précise, à consacrer 2,5% de son PIB à la défense, contre 2,3% aujourd’hui.