Le Marion Dufresne II fêtera ses 20 ans en 2015, année choisie pour une cure de jouvence: des travaux de rénovation et modernisation visant à prolonger son exploitation jusqu’en 2030, indiquent les TAAF dans un communiqué.
Le coût global des travaux est de 23 M EUR: 10 M EUR sont financés par un emprunt de la collectivité des TAAF auprès de l’AFD, objet de la convention, pour la partie maritime (coques et machines).
Les 13 autres millions d’euros sont financés par l’Etat (surtout le ministère de la Recherche) via l’Institut Paul-Emile Victor (IPEV) pour moderniser les apparaux scientifiques (matériels destinés à des manoeuvres de force) embarqués sur le bateau, qui font aussi sa renommée de navire océanographique.
« Cette jouvence se déroulera d’avril à juillet 2015, dans un chantier européen qui reste à déterminer, en accord avec les TAAF, l’IPEV et la CMA-CGM, armateur du navire », ajoute le communiqué des TAAF.
Le Marion Dufresne est utilisé 120 jours par an par les TAAF pour ravitailler logistiquement les bases des îles subantarctiques de Crozet, Kerguelen et Amsterdam et assurer la relève des personnels qui y séjournent, au travers de quatre rotations annuelles. Est venue s’adjoindre récemment une desserte, pour le moment bisannuelle, dans le district tropical des îles Éparses.
L’IPEV l’affrète 237 jours par an pour des programmes de recherche scientifique. La jouvence vient répondre à la fois à un besoin de rénovation et à l’exigence de rester au plus haut niveau mondial pour attirer des équipes internationales à son bord.
Le reste du temps est consacré aux arrêts techniques classiques nécessaires à la bonne marche de ce bateau de 120 mètres qui est tout à la fois navire de recherche, paquebot (110 passagers maximum), cargo (capacité de 4.600 m3), pétrolier et porte-hélicoptère.