Dans un communiqué, le ministère de l’Intérieur a précisé que « plus de quatre millions de pilules de captagon étaient soigneusement dissimulés à l’intérieur d’équipements industriels » destinés à l’exportation.
Les comprimés ont été saisis dans la ville de Lattaquié, bastion de la minorité alaouite dont est issu l’ex-président Bachar al-Assad.
Le pouvoir d’Assad, qui a transformé la Syrie en narco-Etat, était connu pour produire du captagon, une amphétamine dérivée d’un médicament censé traiter la narcolepsie ou les troubles du déficit de l’attention.
Le captagon était devenu la principale exportation du pays pendant la guerre civile déclenchée en 2011, constituant une source majeure de financement illicite pour le gouvernement.
Après la chute d’Assad le 8 décembre, les nouvelles autorités ont mis au jour des stocks considérables de captagon dans des entrepôts ou d’anciennes installations militaires.
Le ministère de l’Intérieur a précisé que les personnes impliquées dans cette dernière opération ont été « arrêtées, les équipements contenant les stupéfiants saisis, et les suspects ont été déférés devant la justice ».
La semaine dernière, les autorités syriennes avaient annoncé avoir intercepté environ neuf millions de comprimés de captagon à destination de la Turquie, après avoir traqué les contrebandiers pendant un mois.
Le juteux trafic de drogue continue de sévir en Syrie malgré les efforts du nouveau pouvoir, les pays voisins interceptant régulièrement d’importantes quantités de captagon.
