Les exercices « Han Kuang » se tiendront du 9 au 18 juillet, selon le ministère taïwanais de la Défense.
Ils ont pour but d’entraîner la défense de l’île contre une potentielle attaque de la Chine, qui considère Taïwan comme l’une de ses provinces qu’elle n’a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949.
Pékin n’exclut pas d’employer un jour la force pour placer l’archipel sous son contrôle.
Mercredi, le ministre de la Défense Wellington Koo a déclaré devant le Parlement taïwanais que 22.000 réservistes au total seront mobilisés lors de ces exercices, contre 14.647 l’an dernier.
« Notre principal objectif est de déterminer combien de temps il faut à une brigade de réserve pour retrouver sa pleine capacité de combat après avoir été appelée », a expliqué le ministre.
Il a également indiqué que les exercices seront étendus à 10 jours, contre cinq lors de la précédente édition. Les réservistes appelés suivront cette année un programme d’entraînement d’une durée totale de 14 jours, a-t-il précisé.
Ces exercices militaires incluront par ailleurs de nouvelles manoeuvres dites de « zone grise », un concept de relations internationales désignant des tactiques hostiles mais ne relevant pas de la guerre ouverte, a précisé M. Koo.
Les autorités locales accusent depuis longtemps d’actions de « zone grise » la Chine, qui envoie des avions de chasse et des navires de guerre autour de Taïwan.
Vendredi dernier, Taïwan avait détecté 74 avions de chasse chinois autour de l’île principale en une trentaine d’heures, deux jours après qu’un navire britannique eut traversé le détroit de Taïwan.