Les 11 navires arrivés mardi ont été rejoints mercredi par trois navires supplémentaires. Cette flottille, surveillée de près par des bâtiments des garde-côtes japonais, navigue toujours à la limite de la zone considérée par Tokyo comme ses eaux territoriales autour de ce groupe d’îles en mer de Chine orientale.
La tension reste donc vive autour de l’archipel. Selon le quotidien japonais Asahi Shimbun, les garde-côtes nippons auraient envoyé sur zone une cinquantaine de navire, mais un porte-parole a refusé de confirmer cette information, invoquant des « raisons de sécurité ».
C’est la décision il y a une semaine du gouvernement japonais de nationaliser ces îles qui a mis le feu aux poudres côté chinois. Le petit archipel est situé à environ 200 km au nord-est des côtes de Taïwan, qui le revendique également, et à 400 km à l’ouest de l’île d’Okinawa (sud du Japon).
Dès l’annonce de l’achat de trois des îles par le Japon à leur propriétaire privé japonais, Pékin a immédiatement envoyé une premier groupe de six navires, identiques à ceux qui sont sur zone depuis mardi.
Parallèlement démarrait un peu partout en Chine une série de manifestations anti-japonaises, parfois violentes au point que le week-end dernier Tokyo a demandé à Pékin d’assurer la sécurité de ses ressortissants.
Evoquant ce différend territorial, le ministre chinois de la Défense, le général Liang Guanglie, a averti mardi que Pékin se réservait « le droit de prendre des mesures supplémentaires ».
« Evidemment, une fois dit cela, nous espérons toujours une solution pacifique et négociée », a toutefois ajouté le ministre à l’issue d’une rencontre avec son homologue américain Leon Panetta.
Il était interrogé sur un éventuel recours à la force.
Toutefois, mercredi les autorités chinoises semblent avoir décidé de calmer les ardeurs des manifestants, notamment à Pékin.
Selon des médias japonais, la police de la capitale a envoyé des messages sur les téléphones portables pour décourager les protestataires: « les activités de protestations ont atteint un certain point. Vous ne devez plus venir manifester devant l’ambassade » japonaise, indique ce message.
L’agence de presse japonaise Jiji a pour sa part fait état de grandes manifestations anti-japonaises mercredi matin, étroitement surveillées par les forces de l’ordre, devant des consulats japonais à Shanghai, Shenyang et Guangzhou.
Toujours mercredi, le Japon a appelé ses ressortissants qui séjournent à Hong Kong à rester vigilants au lendemain d’une agression physique contre un couple de touristes nippons, vraisemblablement en lien avec le contentieux maritime opposant Tokyo à Pékin.