« La Compagnie maritime a décidé de faire appel devant la même juridiction à Londres ; celle qui avait débouté l’Autorité de la concurrence britannique le 4 décembre dernier. La décision d’appel étant rendue au plus tôt à la fin de l’année 2014, la Compagnie maritime assure tous ses clients que ses navires continueront à opérer pendant toute la saison et bien au-delà », explique MyFerryLink dans son communiqué.
La compagnie « considère que la position de la CMA (autorité britannique de la concurrence) restreint la concurrence en voulant réduire à deux opérateurs au lieu de trois l’offre aux clients. Elle considère également que les conclusions de la CMA ne peuvent avoir que des répercussions négatives sur l’économie et l’emploi de part et d’autre de la Manche », ajoute MyFerryLink pour justifier sa volonté de faire appel.
MyFerryLink « rejette catégoriquement l’ensemble des arguments de la CMA en considérant que cette dernière n’est toujours pas compétente au regard du droit britannique en matière de fusions d’entreprises ».
Eurotunnel a indiqué de son côté qu’il ne pouvait « que faire appel d’une décision aussi injuste », estimant notamment « qu’en retirant un concurrent du marché, la CMA organise un duopole de fait sur le secteur maritime ».
L’opérateur du tunnel sous la Manche estime notamment que cette décision « devrait se traduire par une augmentation des tarifs pour le consommateur, une baisse de recettes pour les ports de Calais et Douvres, sans parler du drame social pour les 600 salariés de la Scop » MyFerryLink, créée par les anciens salariés de la compagnie SeaFrance, après la faillite de cette dernière.
« La décision de la CMA est un déni de réalité. Elle pénalise le consommateur et prive 600 personnes de travail sans réelle justification », a estimé Jacques Gounon, PDG d’Eurotunnel, dans un communiqué.
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