Ce dernier, développeur du projet, et le constructeur naval, pilote industriel, ont été désignés mardi lauréats du fonds européen NER 300, précisent-ils dans un communiqué.
Les deux groupes obtiennent une aide de 72 millions d’euros, couvrant les cinq premières années d’exploitation de cette centrale pilote, précise-t-on chez DCNS, en soulignant qu’il s’agira alors de la première unité au monde exploitant l’énergie thermique des mers (ETM).
Le projet, baptisé Nemo, consiste en la construction d’une centrale exploitant la différence de température entre l’eau chaude de surface et l’eau froide des profondeurs pour produire de l’électricité. Ancrée en mer, la plateforme aura une puissance de 16 MW et pourra alimenter 35.000 foyers, soit une bonne partie de l’île qui compte 400.000 habitants.
Les principaux composants de la centrale seront produits dans l’Hexagone, indique une présentation du projet publiée sur le site du ministère de l’Ecologie, qui précise que la plateforme sera construite dans un chantier naval français et permettra la création de près de 1.300 emplois.
« La sélection par l’Europe de ce projet préfigure le développement d’une filière industrielle de l’ETM », se félicite Frédéric Le Lidec, un des responsables du projet chez DCNS, précisant que cette technologie pourra à terme bénéficier à l’ensemble des régions tropicales maritimes non connectées aux réseaux continentaux et aider ainsi les sites isolés, où le coût de l’énergie fossile est élevé, à atteindre leur autonomie énergétique.
Le groupe DCNS, en pointe dans le domaine des énergies marines renouvelables, a déjà installé à La Réunion en 2011 un protoype de centrale ETM à terre.
Les énergies marines renouvelables (EMR) sont un marché en plein décollage qui compte des technologies à des stades de développement plus ou moins avancés, incluant les éoliennes en mer fixes et flottantes, les hydroliennes et les systèmes visant à récupérer l’énergie thermique des mers.