Des parlementaires français à Moscou pour apporter leur soutien à la Russie

Quatorze parlementaires français, soutiens réguliers de la Russie en France, ont eu des entretiens avec le président de la Douma (chambre basse du Parlement russe), Sergueï Narychkine.

Ce dernier, bien que sur la liste des personnalités russes frappées par des sanctions individuelles en Europe, s’était rendu début septembre à Paris et y avait rencontré des responsables politiques français.

Jeudi, certains parlementaires français ont également eu un entretien avec le chef de l’administration présidentielle, Sergueï Ivanov, alors qu’un fragile cessez-le-feu perdure depuis vendredi dans l’est de l’Ukraine.

« On a aujourd’hui le cessez-le feu, on va dans une bonne direction », s’est félicité le député UMP Thierry Mariani lors d’une conférence de presse.

« Tant que le cessez-le-feu est appliqué cette vague de sanctions n’a aucun sens », a-t-il critiqué alors que l’Union européenne a adopté ces derniers mois plusieurs séries de sanctions économiques à l’encontre de la Russie.

Un autre député UMP, Nicolas Dhuicq, a lui fustigé le gouvernement français, soutien de Kiev, qui a « oublié que Catherine La Grande a donné à la Russie l’accès à la mer ».

« La Crimée pour moi est russe, il n’y a aucune discussion possible », a martelé le député en référence à la péninsule ukrainienne de Crimée rattachée en mars à la Russie après une prise de contrôle par des militaires russes et un référendum contesté par les Occidentaux.

Interrogé sur la livraison de navires de guerres Mistral à la Russie, remise en cause par la crise ukrainienne et sur laquelle le président François Hollande doit prendre sa décision fin octobre, le député UMP de Paris Claude Goasguen a estimé que « l’intérêt de la France est de tenir ses engagements », M. Mariani ajoutant que « l’enjeu de ce dossier, c’est la crédibilité de la France ».

La vente à la Russie de deux Mistral, conclue en juin 2011, avait été évaluée à environ 1,2 milliard d’euros par le gouvernement français de l’époque. Le premier bâtiment a été baptisé « Vladivostok », et le second doit s’appeler « Sébastopol », du nom du grand port de la Crimée rattachée cette année à la Russie.

L’ancien ministre de Nicolas Sarkozy et vice-président du groupe d’amitié France-Russie, Maurice Leroy, le député Alain Marsaud et le sénateur centriste Yves Pozzo di Borgo faisaient partie de la délégation, qui poursuit vendredi sa visite à Moscou avec des rencontres au Conseil de la Fédération, le Sénat russe.

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