« Il me parait essentiel que les décisions arrêtées à Nagoya (sommet sur la biodiversité en 2010, ndlr) et visant à porter les aires marines protégées à 10% de la surface des océans en 2020 soient effectivement mises en oeuvre avec volontarisme », a-t-il déclaré en clôture d’un colloque sur le droit maritime international organisé à Monaco.
« Ces aires marines offrent des perspectives de conciliation des intérêts économiques et des exigences écologiques », a détaillé le prince Albert II « car elles permettent de régénérer les stocks des espèces menacées tout en garantissant aux populations riveraines des débouchés essentiels ».
Les aires marines protégées seront l’un des sujets abordés au cours de la 11e Conférence des parties de la Convention sur la diversité biologique (CDB) qui se déroule depuis lundi et jusqu’au 19 octobre à Hyderabad (Inde).
La conférence, qui rassemble plus de 160 pays membres de cette convention de l’ONU, a pour objectif de concrétiser les engagements pris à Nagoya (Japon) en 2010.
Au sujet du droit de la mer dans son ensemble, Albert II de Monaco a appelé à combler « les lacunes de notre arsenal juridique », que constitue la Convention des Nations unies sur le droit maritime (dite de Montego Bay).
« C’est un socle juridique solide mais il est nécessaire de l’adapter aux nouveaux enjeux », a expliqué pour sa part le chef d’Etat-major de la Marine nationale, Bernard Rogel.
L’exploitation des ressources en haute mer, c’est-à-dire au delà des zones économiques exclusives des pays, n’a pas été prévue par la Convention de Montego Bay de 1982 mais devient l’un des enjeux majeurs des océans aujourd’hui.