« Le climat change plus rapidement que nos efforts pour y répondre », a déclaré M. Obama à Anchorage lors d’une conférence internationale sur l’Arctique.
« Aucune des nations représentées ici n’avance assez vite », a-t-il martelé dans un discours au ton sombre dans lequel il s’est longuement attardé sur les impacts dévastateurs des changements à venir en l’absence d’une réaction forte et coordonnée de l’ensemble des pays de la planète.
L’objectif de la communauté internationale est de limiter à 2°C la hausse des températures pour éviter un emballement climatique.
« La science est de plus en plus précise et prouve que ce qui fut une menace lointaine est désormais une réalité », a-t-il poursuivi, évoquant « un défi qui définira les contours de ce siècle de manière plus spectaculaire que tout autre ».
Le président américain a également profité de cette allocution dans un Etat qui se trouve en première ligne face au réchauffement pour dénoncer l’attitude de nombres d’élus républicains qui contestent la responsabilité humaine dans les changements en cours.
« Nous pouvons avoir un débat légitime sur la façon de répondre à ce problème, nous ne pouvons nier la science », a-t-il lancé. « Ce n’est plus l’heure de plaider l’ignorance », a-t-il ajouté à l’attention des élus qui répondent qu’ils ne sont « pas scientifiques » lorsqu’ils sont interrogés sur le sujet.
« Ceux qui veulent ignorer la science sont de plus en plus seuls, ils sont sur une île qui est en train de disparaître », a encore ajoute M. Obama.
Le président américain, qui se rendra mardi sur un glacier puis rencontrera mercredi des pêcheurs, est en quête d’images fortes – et parlantes – pour mieux faire passer son message.
Le chef de l’exécutif vient d’imposer – au grand dam de ses adversaires républicains au Congrès – des normes très strictes pour réduire les émissions de CO2 des centrales électriques.
Deuxième plus gros émetteur de gaz à effet de serre derrière la Chine, les Etats-Unis se sont engagés sur une réduction de 26% à 28% de leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici 2025 par rapport à 2005.