Avec 55 compagnons, qui se sont tous déclarés Syriens, l’enfant était à bord d’un canot pneumatique qui a commencé à couler à l’approche des côtes nord de l’île, a précisé le ministère. Il a été recueilli inconscient par une patrouille de la police portuaire, venu au secours du groupe, et n’a pu être ranimé.
Son décès a été constaté au dispensaire de la localité de Kalloni, où il a été transféré. Le ministère n’était pas en mesure de fournir des informations sur le sort des parents de l’enfant.
Les garde-côtes grecs sont encore intervenus à deux reprises dans la nuit dans la même zone pour recueillir des groupes de 48 et 70 migrants, embarqués à bord de bateaux qui prenaient l’eau, a précisé le ministère.
Entre jeudi et vendredi matin, quelque 2.000 exilés ont rallié les côtes de Lesbos, devenue, à quelques encablures de la Turquie, le principal débarcadère en Europe de l’exode en cours. Quelque 800 sont arrivés dans la nuit, quand le danger est au plus haut, à bord des canots de fortune fournis à la chaîne par les passeurs.
Un bateau transportant quelque 200 migrants s’est par ailleurs échoué vendredi matin sur un banc de sable de Léros, dans le sud de l’Égée orientale, selon le ministère. La police portuaire s’employait dans la matinée à transférer à terre les passagers.
Ces dernières semaines, la plupart des victimes retrouvées de ces traversées sont des enfants.
Après l’émoi mondial suscité début septembre par la photographie du corps sans vie d’un petit réfugié syrien de trois ans, Aylan Kurdi, échoué sur une plage turque, deux nouveaux « Aylan », un nourrisson de moins d’un an et un garçon de moins de cinq ans, probablement membres d’une même famille, ont été retrouvés morts dimanche, échoués sur le rivage de l’île grecque de Kos, au nord de Léros.
Près de 3.000 personnes ont perdu la vie ou ont été portées disparues en Méditerranée depuis janvier en tentant de gagner l’Union européenne, selon des chiffres du Haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés.