« Vous allez accueillir bientôt le Forum des îles du Pacifique et je souhaite que vous puissiez accueillir avec un statut qui soit celui de membre plein la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française et en tant que membre associé Wallis et Futuna », a dit le président de la République devant douze chefs d’Etat et de gouvernement de la région, ainsi que des délégations de Nouvelle-Calédonie, de Polynésie française, de Wallis et Futuna, et d’Etats mélanésiens, polynésiens et micronésiens.
Les gouvernements de Nouvelle-Calédonie et de Polynésie « ont exprimé ce souhait d’être membres à part entière et j’appuie sans réserve leur démarche », a souligné François Hollande à l’Elysée.
La Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française, Wallis et Futuna « seront nos représentants. Ces collectivités sont encouragées à le faire par l’évolution de leurs statuts, les larges compétences dans le domaine des relations extérieures et par la confiance que nous leur donnons pour prendre pleinement leur part dans les organisations régionales », a expliqué le président de la République.
« Ce sera l’occasion pour nous, non pas de nous désengager, a-t-il assuré, mais au contraire de nous engager encore davantage à travers le Fonds Pacifique par exemple ».
La COP21 et sa préparation figurent au centre des discussions du sommet France-Océanie.
François Hollande a réitéré à cette occasion l’ambition de parvenir à un accord « ambitieux, contraignant » et que l’on puisse réviser « régulièrement », faisant valoir qu’il ne s’agit pas là d’une « question de cadre de vie », mais d’une « question de survie » pour les pays insulaires du Pacifique.
« Vous êtes mieux placés que d’autres, a-t-il dit, pour témoigner de cette urgence » face à la « menace climatique ».
L’accord à la COP21 doit faire en sorte que « nous puissions atteindre bien l’objectif de limiter le réchauffement à moins de 2 degrés d’ici la fin du siècle », a dit François Hollande. « Il faudra faire le maximum pour que ce soit 2 degrés, 1,5 degré », a précisé le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius.
« Vous ne vous contenterez pas d’un accord a minima, d’un compromis, vous voulez qu’il y ait véritablement des engagements qui soient pris, avec des objectifs de température compatibles avec le développement de vos territoires », a-t-il relevé.
Le président de la République s’exprimait avant de partir pour Moscou, où il s’entretiendra avec le président Vladimir Poutine de la constitution d’une coalition internationale pour combattre l’organisation Etat islamique (EI) en Syrie.