Des policiers norvégiens ont été déployés lundi juste à la frontière la plus septentrionale de l’espace Schengen, formant un point de contrôle avancé avant le poste-frontière habituel, plus reculé. Ils ont pour mission d’empêcher tout individu n’ayant pas le visa requis de fouler le sol norvégien.
Depuis le début de l’année, surtout depuis l’été, plus de 5.000 migrants –afghans, syriens, irakiens et iraniens pour la plupart– ont gagné la Norvège en passant par le Grand Nord, un itinéraire plus long mais aussi plus sûr que la traversée de la Méditerranée pour rejoindre l’espace Schengen.
Afin de résorber ce flux, la Norvège a d’abord décidé de reconduire vers la Russie les migrants disposant d’un permis de séjour ou visa dans ce pays, jugé sûr pour les réfugiés.
La Russie a toutefois refusé 37 personnes que la Norvège tentait de renvoyer entre mercredi et dimanche, vraisemblablement parce qu’elles ne possédaient qu’un visa à entrée unique. Elle en a accepté 23 autres en possession d’un visa à entrées multiples.
La présence de policiers à la frontière doit empêcher ce genre d’imbroglio.
Membre de l’espace Schengen mais pas de l’Union européenne, le pays scandinave de 5,2 millions d’habitants a accueilli près de 30.000 demandeurs d’asile depuis le début de l’année.
La plupart d’entre eux ont transité vers la Suède voisine mais, depuis que celle-ci a rétabli le contrôle à ses propres frontières, le flux a là aussi diminué: la semaine dernière, seules 968 personnes ont demandé l’asile en Norvège contre 2.108 la semaine précédente, un niveau qui reste toutefois nettement plus élevé que la normale.