« Nous avons décidé avec le ministère de la Défense, qui avait déjà aidé à la gestion du flux migratoire, de renforcer l’effort » pour achever les infrastructures d’accueil de migrants, a indiqué la porte-parole du gouvernement Olga Gerovassili lors d’un point de presse.
Tout en avouant que la Grèce avait pris un certain retard dans l’achèvement des cinq centres d’accueil et d’enregistrement (hotspots) sur les îles grecques en raison des problèmes « financiers et bureaucratiques », elle a indiqué que le pays serait prêt « dans le délai convenu », comme le demande l’UE.
Le ministre de la Défense Panos Kammenos a précisé lors d’une conférence de presse que l’armée apporterait son aide dans les secteurs de la santé et de l’alimentation dans les centres d’accueil, qui seront prêts d’ici à la mi-février.
De son côté, le ministre chargé des questions migratoires, Yannis Mouzalas, lors d’un entretien à la télévision publique Ert, a jugé que l’armée pouvait « échapper à des procédures bureaucratiques » et pourrait accélérer l’achèvement des « hotspots » et des deux camps d’accueil. L’un sera situé à Schisto, dans la banlieue sud-ouest d’Athènes et l’autre à Sindos, dans la banlieue de Thessalonique (nord).
Selon M. Mouzalas, ces infrastructures seront prêtes d’ici au « 17 ou 18 février », c’est-à-dire à temps pour le sommet européen des 18 et 19 février dont la question des migrants sera un des thèmes-phares.
L’UE a menacé la semaine dernière de rétablir pour deux ans les contrôles aux frontières intérieures de l’espace Schengen et d’isoler de fait la Grèce, si celle-ci ne parvient pas à renforcer les contrôles d’arrivées à sa propre frontière maritime avec la Turquie, qui est aussi la frontière extérieure de l’espace Schengen au sud.
Malgré les conditions hivernales et les restrictions imposées par certains pays européens, le flux migratoire s’est poursuivi en Grèce en provenance des côtes turques depuis début janvier: au total, les arrivées de migrants en Grèce se sont élevées à plus de 62.000, selon l’Organisation internationale pour les migrations (IOM). 272 personnes ont perdu la vie ou ont disparu durant ce voyage, selon l’IOM.