L’obtention peu probable de ces visas constituerait un développement surprenant dans les relations entre Washington et Téhéran, à la suite de l’accord historique scellé l’an dernier avec les grandes puissances sur le programme nucléaire iranien et qui a entraîné la levée de sanctions.
Les républicains Mike Pompeo, Lee Zeldin et Frank LoBiondo, élus à la Chambre des représentants des Etats-Unis, ont déposé en mains propres leurs demandes de visa auprès de la représentation iranienne à Washington.
Ils ont également écrit au guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, et au général Mohammad Ali Jafari, commandant du Corps des Gardiens de la révolution islamique (IRGC), leur demandant d’intervenir pour faciliter la procédure.
« Nous avons hâte de voir la démocratie iranienne en action » lors des élections parlementaires du 26 février, ont-ils écrit dans leur courrier, dont une copie a été publiée sur le site de Mike Pompeo.
Les tensions se sont accrues en Iran en amont de ce scrutin, le président Hassan Rohani critiquant la décision d’écarter plusieurs milliers de candidats, pour la plupart des réformateurs mis en marge du monde politique iranien après la réélection en 2009 de l’ultra conservateur Mahmoud Ahmadinejad à la présidence du pays.
Les trois législateurs américains font également part dans leur courrier de leur souhait d' »inspecter » les sites nucléaires de Parchin, Fordo et Arak. De plus, ils veulent discuter avec l’IRGC de la détention de dix marins de l’US Navy en janvier, arraisonnés dans le Golfe persique.
Par ailleurs, ils souhaitent pouvoir rencontrer « sans surveillance » les Américains toujours détenus en Iran, et être informés des récents essais de missiles balistiques menés par Téhéran.
Il semble qu’aucun membre du Congrès américain ne se soit rendu en Iran depuis la Révolution islamique de 1979. Un ancien parlementaire, le démocrate Jim Slattery, avait néanmoins fait le voyage fin 2014.
M. LoBiondo a estimé que l’obtention des visas constituerait un « signe de bonne foi » de la part de Téhéran.