« C’était une ambition qui paraissait déraisonnable mais qui a été atteinte parce que le projet était très beau et que les professionnels qui s’en sont occupé sont redoutablement efficaces », a déclaré à la presse le président de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur Renaud Muselier.
« Ca marche de 3 à 95 ans. Il y a la grotte qui est enfouie et qui est vouée à disparaître et il y a un fond scientifique passionnant. (…) Il y a du dessin, de l’art, c’est quelque chose qui fascine l’imaginaire collectif », a abondé Geneviève Rossillon, patronne du groupe Kléber Rossillon, concepteur et gestionnaire du site.
Après l’annonce en 1991 de la découverte par le plongeur Henri Cosquer de cette grotte vieille de plus de 30.000 ans dans les profondeurs des calanques de Marseille, l’idée d’en réaliser une réplique pour un large public avait vite germé.
Mais il aura fallu attendre 2016 pour que la Région PACA décide de l’implanter à la villa Méditerranée, un bâtiment moderne mais inexploité, idéalement situé à côté du Mucem, le Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, au coeur de la deuxième ville de France.
La troisième réplique d’une grotte préhistorique en France, après celles de Lascaux en Dordogne et de Chauvet en Ardèche, déjà réalisées par Kléber Rossillon, a ouvert ses portes au grand public le 4 juin 2022.
Pour les prochaines années, Kléber Rossillon compte encore sur l’attrait de la nouveauté pour attirer un nombre équivalent de visiteurs, avant de viser « en rythme de croisière » environ 500.000 entrées annuelles d’ici trois ou quatre ans, a précisé Mme Rossillon.
Dans les prochaines semaines, le site accueillera aussi une « cabine d’exploration » permettant de circuler en réalité virtuelle dans la caverne originale et non dans sa réplique.
« L’enjeu pour nous, c’est de développer des organisations qui font qu’on n’est pas dans le tourisme de masse mais dans le tourisme organisé », a commenté M. Muselier. « La Grotte Cosquer s’inscrit pleinement là-dedans », a-t-il estimé, vantant la facilité d’accès au site, où une réservation est nécessaire pour toute visite.
« C’est ce que nous sommes en train de développer avec le comité régional du tourisme sur la totalité de la région, de façon à ventiler ces déplacements et à faire en sorte que la région reste attractive malgré le nombre de visiteurs », a-t-il conclu.