« C’est avec grand plaisir que j’annonce aujourd’hui que l’Union européenne et les Îles Féroé ont accepté au niveau politique de mettre fin à leur litige sur le hareng », a annoncé la commissaire chargée de la pêche, Maria Damanaki.
L’accord prévoit, selon Mme Damanaki, de mettre fin à la surpêche des harengs de la part des Îles Féroé et, en contrepartie de lever les restrictions commerciales que l’UE imposait à l’archipel sous souveraineté danoise.
Pour protester contre « la gestion non durable » des stocks de harengs de l’archipel, l’UE avait décidé en août 2013 d’interdire l’importation des harengs et maquereaux pêchés par les vaisseaux des Îles Féroé, ainsi que de tous les produits de la pêche contenant ou fabriqués à partir de ces poissons. L’UE avait également restreint l’utilisation des ports européens pour les vaisseaux des Îles Féroé pêchant le hareng et le maquereau.
L’UE dénonçait le fait que les Îles Féroé s’étaient octroyé en 2013 une augmentation de 229% de leurs quotas en harengs en Atlantique Nord-est, violant un accord de quotas passé lors du forum des États côtiers d’Atlantique Nord-est.
L’accord conclu mercredi met également fin, selon Bruxelles, aux poursuites engagées devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC) par les Îles Féroé pour protester contre les mesures restrictives de l’UE.
« Après des négociations longues et intenses, je suis persuadée que nous pourrons bientôt considérer le différend sur le hareng comme quelque chose du passé, a dit Mme Damanaki. Elle a appelé les pêcheurs de l’archipel et européens à travailler « main dans la main » pour une pêche durable dans l’Atlantique du nord-est.
Avec la Norvège, l’Union européenne et les Îles Féroé avaient déjà trouvé un accord en mars sur leurs quotas respectifs de maquereau pour les cinq années à venir, enterrant une querelle surgie en 2010.