Le secteur a enregistré 146 liquidations ou redressements judiciaires en 2012, contre 133 en 2011, a indiqué l’APST lors de son assemblée générale.
Mais 64 seulement ont concerné des membres de l’Association, contre 38 en 2011, soit 26 de plus en un an, a-t-elle précisé.
Le coût net global des sinistres supportés par l’APST au cours de l’exercice 2012 a atteint 2,054 millions d’euros, soit moitié moins que les 4,56 millions d’euros de 2011 et les 4,60 millions de 2010.
L’APST a dû se substituer aux entreprises défaillantes dans le cas de 3.672 clients pour les indemniser ou les faire partir malgré tout. En 2011, elle était intervenue pour 10.008 consommateurs.
L’APST a précisé avoir clos son exercice 2012 sur un excédent du budget de garantie atteignant 1,53 million d’euros.
Elle s’attend à une année 2013 difficile, vu le contexte économique.
« Sauf retournement, plus qu’improbable, de la conjoncture et de la situation économique, il nous faut vivre pour le moment avec la crise et la considérer comme un paramètre incontournable de la gestion de nos entreprises », a estimé le président de l’APST depuis quatre ans, Raoul Nabet, qui a été réélu administrateur pendant l’assemblée générale et qui après ce vote devait être reconduit pour un nouveau mandat de trois ans en tant que président.
Un lourd dossier reste en suspens, celui de la liquidation de l’organisateur de croisières NDS Voyages: « nous avons une grosse défaillance qui est arrivée en octobre », a souligné Emmanuel Toromanof, le secrétaire général de l’APST.
NDS Voyages, dont la liquidation judiciaire a été prononcée fin octobre et dont le groupe Bayard Presse détenait 8% du capital, a laissé en plan des centaines de clients qui avaient réservé des séjours à bord d’un navire, le Princess Danae, propriété de l’armateur Classic International Cruises/Waybell Cruises: ce bateau a été immobilisé mi-septembre dans le port de Marseille par saisie conservatoire en raison de factures de carburants et salaires impayés, tout comme le MV Athena.
« Il y a plus de 700 dossiers de réclamations concernant NDS mais beaucoup ne sont pas recevables. Selon nous, le montant du sinistre sera compris entre 2,5 et 2,7 millions d’euros », a déclaré à l’AFP M. Toromanof. Le cas NDS devrait représenter l’un des sinistres les plus coûteux jamais supportés par l’association.
« Les premiers versements de l’APST (aux clients lésés) n’ont pas encore eu lieu », a précisé M. Toromanof.
L’APST avait obtenu en octobre du tribunal de commerce de Marseille la saisie du Princess Danae et avait alors bon espoir de récupérer au moins une partie du montant des dédommagements dus aux clients lésés.
Mais le navire a entretemps été revendu et la saisie de l’APST a été levée « parce que ce n’était pas une créance maritime », a indiqué M. Nabet.
L’APST espère toujours récupérer des fonds auprès du premier propriétaire, Waybell Cruises, qu’elle a assigné en justice.