Antarctique: tests sur la maquette du « Polar POD » avant sa construction en 2015

« La mise en chantier se fera en septembre 2015 pour une mise à l’eau en mai 2016 et un départ de la mission fin 2016, début 2017 », a indiqué M. Etienne lors d’une démonstration à la presse des essais menés à l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer), à Plouzané.

L’explorateur -le premier à avoir atteint le pôle nord géographique en solitaire en 1986- a assuré que le budget pour la construction de la structure, de quelque six millions d’euros, était en passe d’être bouclé grâce à des financements privés. « Ça va se faire », a-t-il assuré, se disant « impatient » après quatre années de travail.

Comme un phare de 125 m, dont 75 immergés, la plate-forme habitée est destinée à voguer pendant deux ou trois ans dans la houle du Courant Circumpolaire Antarctique afin d’y étudier l’acidification des océans, d’y recenser la faune marine et de valider les observations spatiales.

« On est proches de quelque chose qui commence à nous satisfaire », a ajouté l’explorateur de 68 ans à propos des tests menées sur la maquette au 1/40e. « Il est extrêmement stable, il ne fait pas l’ascenseur », s’est-il félicité, soulignant cependant la nécessité de corriger quelques mouvements dans l’inclinaison vers l’avant du vaisseau tout droit sorti de l’univers onirique de Jules Vernes.

Le comportement de la maquette face à des vagues pouvant atteindre parfois 25 mètres (de crête à creux) est testée dans un vaste bassin où sont simulées des séquences de vagues. « Le système se comporte correctement en présence de ce genre de vagues », a confirmé Marc Le Boulluec, spécialiste à l’Ifremer du comportement des corps flottants dans la houle.

Les tests effectués sur la maquette doivent se poursuivre encore pendant plusieurs jours.

Le Polar POD va offrir aux scientifiques une présence permanente en mer dans une région rarement explorée, à un coût journalier sans commune mesure et très largement inférieur à celui des navires océanographiques traditionnels (entre 30.000 et 40.000 euros/jour), qui ont d’importants équipages et consomment une tonne de fuel à l’heure.

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