L’AOA dit « soutenir la proposition conjointe de la France, l’Australie et l’UE de création de sept zones protégées dans les eaux à l’est de l’Antarctique » mais propose que quatre autres aires marines fassent également l’objet d’une protection car elles sont « des habitats indispensables pour le pingouin d’Adélie, la légine australe, le petit rorqual et le krill ».
« Il y a tout juste 20 ans de cela, la France et l’Australie ouvraient la voie à un protocole ambitieux sur la protection de l’Antarctique en tant que réserve naturelle consacrée à la paix et la science », rappelle dans un communiqué Steve Campbell, directeur de l’AOA.
L’AOA (Oceans 5, WWF, Greenpeace, Blue marine foundation, Humane society international, etc.) invite aujourd’hui ces pays à « poursuivre leur leadership visionnaire en améliorant la protection des océans autour de l’Antarctique ».
La gestion des mers australes est assurée par la Convention sur la conservation de la faune et de la flore marines de l’Antarctique (CCAMLR), une structure qui réunit 25 membres (24 Etats plus l’Union européenne).
La CCAMLR se réunira du 22 au 31 octobre à Hobart en Australie pour examiner plusieurs projets de création d’aires protégées dans les eaux autour de l’Antarctique.
La CCAMLR, qui délivre des permis de pêche et de tourisme dans la région, s’est fixé 2012 comme date-butoir pour créer des aires marines protégées.
Cette structure intergouvernementale prend ses décisions par consensus et examinera cette année quatre projets différents: celui porté par la France, l’Australie et l’UE pour l’est de l’Antarctique, celui du Royaume-Uni pour la péninsule antarctique et ceux de la Nouvelle-Zélande et les Etats-Unis pour la mer de Ross.
L’accroissement de la demande mondiale en produits marins se traduit par un intérêt accru pour les ressources de l’océan austral et ses éco-systèmes uniques au monde.