L’appel devait être présenté à Monaco vendredi, Journée mondiale des océans, par les navigateurs candidats au prochain Vendée Globe en 2020.
« Alors que les Etats-Unis se sont retirés de l’accord de Paris sur le climat et que débutent aux Nations unies des négociations sur la Haute mer, de nouvelles initiatives sont nécessaires pour préserver l’océan », souligne le texte, initié aussi par l’océanographe Françoise Gaill et l’ex-armateur Eudes Riblier, président de l’Institut français de la mer.
L’océan « exige une gouvernance multilatérale active et engagée pour éviter qu’il soit la source de fractures majeures entre les nations (…) les initiateurs de l’appel estiment indispensable qu’il soit considéré comme +la chose de tous+ et non pas +la chose de personne+ ou de quelques-uns: le bien commun de l’Humanité », ajoute le texte, ouvert aux signatures (www.OceanAsCommon.org) et adressé d’abord aux responsables politiques.
« Pour répondre aux problèmes de pollution et de développement durable, il faut une lecture nouvelle, prenant en compte l’idée de patrimoine commun. L’idée de responsabilité collective doit être au-dessus de celle de liberté », a expliqué Catherine Chabaud à l’AFP.
« La France va se mobiliser au niveau mondial pour obtenir un accord ambitieux en faveur de la protection des océans dans le cadre des négociations internationales qui s’ouvrent en septembre aux Nations-Unies », ont indiqué les ministres de la Transition écologique Nicolas Hulot et des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian dans un communiqué commun.
Pour les signataires de l’appel, « cette approche ne remet pas en cause le droit de la mer et les principes de liberté, souveraineté et partage. Mais elle place la responsabilité au-dessus ».
« Ainsi, la liberté des mers doit elle être encadrée afin que les prélèvements soient partout organisés et coordonnés durablement, ou que les droits souverains accordés aux Etats riverains aient pour contrepartie des efforts de connaissance, de préservation et, si nécessaire de réparation du milieu marin », ajoute le texte pour qui « le temps d’une responsabilité partagée et assumée de l’océan » est venu.