« Nous sommes très inquiets des informations concernant l’utilisation d’armes chimiques en Syrie et nous condamnons vigoureusement l’utilisation de telles armes. Il existe des preuves que les groupes terroristes ont mené cette action », a déclaré Abbas Araghchi, porte-parole de la diplomatie iranienne.
Mercredi, une offensive a été lancée dans la Ghouta orientale et à Mouadamiyat al-Cham, des secteurs aux mains des rebelles à la périphérie de Damas. L’opposition a évoqué 1.300 morts et accusé le régime, qui a catégoriquement démenti, d’avoir perpétré l’attaque avec des gaz toxiques.
La communauté internationale multiplie depuis les appels à une enquête de l’ONU, et les Etats-Unis ont annoncé le déploiement de moyens militaires permettant de fournir des « options » à M. Obama s’il ordonnait une intervention en Syrie.
Le ministre de la Défense américain Chuck Hagel a cependant souligné que ces renforts ne signifiaient en rien qu’une décision d’intervention avait été prise.
« Il n’y a aucune autorisation internationale pour une intervention militaire en Syrie. Nous mettons en garde contre toute action ou déclaration qui ne feraient que créer plus de tensions dans la région. J’espère que les responsables de la Maison Blanche feront preuve de suffisamment de sagesse pour ne pas entrer dans un tel tumulte dangereux », a ajouté Abbas Araghchi.
« Les propos provocateurs des responsables américains ou l’envoi de navire de guerre n’aident en aucune manière à régler le problème, mais rendent plus dangereuse la situation dans la région », a affirmé le porte-parole, ajoutant que l’Iran avait « déclaré à plusieurs reprises que la crise en Syrie n’avait pas de solution militaire (…) et ne pouvait être résolue que par des moyens pacifiques et le dialogue ».
L’Iran est le principal soutien régional de la Syrie et met en garde régulièrement contre le renforcement de groupes extrémistes sunnites liés à Al-Qaïda dans ce pays.