La raison « la plus importante » de la venue du ministre au Gabon, « c’était d’avoir des entretiens sur la RCA qui est une situation extrêmement préoccupante, dangereuse, dramatique même », a déclaré à la presse présidentielle M. Le Drian affirmant que la France et le Gabon étaient « tout à fait conscients l’un et l’autre de la nécessité d’agir, et d’agir dans le cadre d’un mandat international ».
Parallèlement à cette rencontre, une délégation diplomatique française a entamé vendredi une tournée à Bangui, à Addis-Abeba au siège de l’Union africaine et dans plusieurs pays d’Afrique centrale pour évoquer la situation en Centrafrique, a indiqué jeudi une source diplomatique française.
Mercredi, le président François Hollande a pressé la communauté internationale d' »agir » au plus vite pour mettre fin aux exactions contre la population en Centrafrique, livrée à une insécurité généralisée depuis le renversement, le 24 mars, du régime de François Bozizé par une coalition rebelle, aujourd’hui dissoute, qui a porté au pouvoir Michel Djotodia.
Selon le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU devrait intervenir début décembre pour permettre « aux forces africaines (des pays voisins), à l’Union africaine et également à la France » d’intervenir. La France serait dans ce cas « à l’appui des Africains », a-t-il souligné.
La France compte actuellement en Centrafrique un peu plus de 400 militaires qui contrôlent essentiellement l’aéroport de Bangui. Environ 350 hommes ont par ailleurs été embarqués à bord d’un bâtiment de la marine nationale, le BPC Dixmude, qui a quitté Toulon samedi à destination du golfe de Guinée. Equipés de véhicules blindés légers, type VAB et VBL, et d’hélicoptères, ces éléments constituent une force prépositionnée pour le cas où les effectifs français en RCA devraient être prochainement renforcés.
La France compte par ailleurs environ 900 soldats stationnés au Gabon.