Elles doivent se poursuivre jusqu’à vendredi et une rencontre est prévue ce jour-là entre les chefs négociateurs Michel Barnier et David Frost, selon des sources européennes.
Boris Johnson compte s’entretenir mercredi avec le président du Conseil européen Charles Michel, selon le porte-parole du Premier ministre britannique.
Lors d’un entretien par visioconférence samedi, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et Boris Johnson sont convenus d’accélérer les négociations pour tenter de parvenir à un accord sur les relations post-Brexit, alors que ces négociations piétinent et que le temps presse.
Les Européens veulent aboutir à un accord d’ici fin octobre mais il n’y a eu aucun progrès notable pour rapprocher les points de vue sur les trois sujets qui fâchent – pêche, aides publiques et gouvernance de l’accord -, après neuf séances de négociations à Londres et Bruxelles.
La venue des Européens à Londres jusqu’à vendredi n’est pas considérée comme une négociation formelle, mais doit se concentrer sur les différences qui persistent entre les deux camps.
Les négociations doivent reprendre la semaine prochaine à Bruxelles, Londres affirmant une nouvelle fois vouloir travailler « de manière constructive » et rapide pour conclure un accord, selon le porte-parole de Boris Johnson.
Londres a fixé la date-butoir encore plus tôt, au 15 octobre, date d’un sommet européen à Bruxelles.
Michel Barnier a appelé cette semaine les ministres de la Pêche de pays qui seraient les plus affectés en cas de « no deal », notamment le Français et le Néerlandais, selon des sources concordantes.
Malgré l’appel à accélérer les pourparlers alors que la date fatidique du 31 décembre qui marquera la fin de la période de transition entre l’UE et son ex-Etat membre se rapproche, le Premier ministre britannique a déclaré dimanche que son pays pourrait « très bien vivre » avec un « no deal ».
Selon un haut responsable européen, ce sentiment a aussi commencé à émerger parmi les 27.
Un échec à conclure un accord sur la future relation aurait cependant des conséquences potentiellement désastreuses sur des économies déjà affectées par la pandémie.
Les Européens estiment que les Britanniques n’ont toujours pas démontré leur volonté de réellement négocier sur les trois dossiers chauds, tandis que le Royaume-Uni reproche à Bruxelles de lui imposer des règles inacceptables pour obtenir un accord de libre échange (zéro quota, zéro tarif) qui ne tiendraient pas compte de sa souveraineté retrouvée.
La ratification d’un éventuel accord reste par ailleurs menacée par les tensions apparues à la suite du projet de loi britannique qui remet en question certains des engagements pris dans le traité de divorce, concernant l’Irlande du Nord.