Cette mesure a été introduite par un amendement du gouvernement, comme il s’y était engagé. Le ministre des Armées Sébastien Lecornu a précisé dans l’hémicycle avoir mené « un certain nombre de négociations avec l’industriel ».
Ce satellite militaire Iris est ainsi programmé dans le cadre de la LPM 2024-2030, sans attendre comme initialement prévu la future loi de programmation post-2030.
« Nous sommes ravis que le gouvernement ait négocié en ce sens », s’est réjoui le député LFI Bastien Lachaud, qui avait déposé un amendement identique.
Deux satellites-espions CSO français sont actuellement en orbite. Un troisième, qui devait être lancé fin 2022, est désormais « prévu en 2024 », a récemment rappelé M. Lecornu.
Le projet de LPM prévoyait initialement que le programme Iris, qui prendra la suite de CSO, se traduise par la mise en orbite de deux satellites entre 2030 et 2035.
Un autre amendement du gouvernement adopté jeudi par l’Assemblée prévoit la commande de « 38 blindés Jaguar et 92 blindés Griffon supplémentaires » par rapport au texte initial du projet de loi, pour remplacer des matériels cédés à l’Ukraine après son dépôt.
Il est prévu que le gouvernement financera cette mesure « hors ressources budgétaires de la LPM ».
L’Assemblée a aussi adopté jeudi soir des amendements déposés par des députés de la majorité, demandant des études pour décider avant 2028 s’il est nécessaire pour le pays d’acquérir un second porte-avions, en plus de celui dont la construction est prévue dans la LPM.
Le projet de loi, examiné depuis lundi par l’Assemblée nationale, prévoit une enveloppe de 413 milliards d’euros sur sept ans, en nette progression par rapport au précédent budget des Armées (295 milliards pour 2019-2025).
L’objectif affiché est de rénover les équipements, de moderniser la dissuasion nucléaire, d’améliorer le traitement des troupes, de renouveler du matériel mais aussi d’investir dans le cyber, le spatial et la maîtrise des fonds marins.