« Nous avons offert l’assistance des Etats-Unis aux autorités égyptiennes pour aider à rouvrir le canal de Suez », a déclaré la porte-parole de la Maison Blanche Jen Psaki.
« Ces discussions se poursuivent et j’espère que nous pourrons bientôt en dire plus », a-t-elle ajouté au cours d’un point de presse.
Le porte-parole du commandement central de l’armée américaine (Centcom), le commandant Bill Urban, a indiqué que le Pentagone était déjà en train de planifier une éventuelle mission sur place.
« Nous avons offert d’aider l’Egypte, nous sommes prêts à le faire, et nous examinerons toute demande spécifique que nous recevrons », a-t-il dit.
« Nous continuons de surveiller et d’évaluer la situation, mais nous n’avons rien à ajouter sur une aide spécifique à l’heure actuelle », a-t-il ajouté.
Le commandement central américain, qui couvre l’ensemble du Moyen-Orient, est notamment chargé de la protection du trafic maritime dans la région.
Selon un responsable militaire américain ayant requis l’anonymat, les Etats-Unis ont offert aux autorités égyptiennes d’envoyer une équipe d’experts de l’US Navy sur place.
Si l’Egypte le demande formellement, les experts pourraient être dépêchés dès samedi du Bahreïn, où est basée la 5e Flotte américaine. Mais cette demande n’est toujours pas parvenue et la mission « n’a pas été approuvée », a-t-il précisé à l’AFP.
Les Etats-Unis sont également prêts à offrir des conseils en matière de sécurité aux armateurs qui décideraient d’éviter le canal de Suez et de contourner l’Afrique, ce qui les exposerait à des zones à haut risque de piraterie, a ajouté le responsable militaire américain.
Mais ni la 5e Flotte américaine, ni la Force opérationnelle navale, une coalition maritime internationale basée à Bahreïn, ne pourra escorter tous les navires bloqués.
« Nous pouvons certainement les conseiller, mais nous ne pourrons les escorter tous », a-t-il noté.
L’Ever Given, un porte-conteneurs de 400 mètres de long, est coincé depuis mardi en travers du canal de Suez, qui voit passer près de 10% du commerce maritime international.
D’après la revue spécialisée Lloyd’s List, plus de 200 navires sont bloqués aux deux extrémités et dans la zone d’attente située au milieu du canal, entraînant d’importants retards dans les livraisons de pétrole et d’autres produits.