« Depuis le 14 octobre 2022, les inspecteurs russes assignés au Centre de coordination conjoint d’Istanbul prolongent significativement l’inspection des navires se dirigeant vers les ports ukrainiens pour recevoir des céréales ou qui ont déjà été chargés et qui sont en route pour leur destination finale », a déploré le ministère ukrainien des Affaires étrangères dans un communiqué.
« En conséquence, plus de 165 navires sont bloqués dans une file d’attente près du détroit du Bosphore, et ce nombre continue d’augmenter chaque jour », a-t-il ajouté, dénonçant des retards « politiquement motivés ».
Selon le ministère ukrainien, les retards concernent trois millions de tonnes de céréales destinées à approvisionner 10 millions de personnes.
Il a accusé Moscou de « sapper la sécurité alimentaire mondiale » et appelé la communauté internationale à faire pression sur Moscou.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, avait déjà accusé vendredi la Russie de retarder « délibérément » le passage des navires. Selon lui, la Chine, l’Egypte, le Bangladesh, l’Indonésie, l’Irak, le Liban ou les pays du Maghreb sont parmi les Etats affectés par ces retards.
La Russie et l’Ukraine s’étaient mis d’accord en juillet pour reprendre les exportations de céréales ukrainiennes, stoppées depuis le début de la guerre fin février, après un accord parrainé par l’ONU et la Turquie.
La Russie a par la suite critiqué cet accord, affirmant que ses propres exportations étaient entravées par les sanctions.