Alors que les émissions de gaz à effet de serre sont reparties à la hausse après la crise liée au Covid-19, la concentration de CO2 dans l’atmosphère a atteint en moyenne 441,7 parties par million (ppm), selon le rapport annuel américain sur le climat dirigé par les scientifiques de la NOAA. Soit 2,3 ppm de plus qu’en 2020 et un record depuis le début des mesures et depuis au moins un million d’années.
Les niveaux de méthane, gaz qui ne subsiste qu’une dizaine d’années mais a un pouvoir de réchauffement 80 fois supérieur au CO2 sur une période de 20 ans, ont également atteint un record, selon le communiqué de l’agence, qui note une accélération « importante » de l’augmentation annuelle des niveaux de méthane ces dernières années.
Côté conséquences du réchauffement de la planète, pour la dixième année consécutive, le niveau moyen des océans est également à un niveau record, 0,97 cm au dessus du niveau de 1993, année où les mesures par satellite ont commencé.
La planète a gagné en moyenne près de 1,2°C depuis l’ère pré-industrielle, provoquant déjà une multiplication des événements météo extrêmes, des canicules aux tempêtes, en passant par les sécheresses et les inondations.
Et ce n’est que le début. Alors que chaque dixième de degré compte, le monde se dirige en effet vers un réchauffement de +2,8°C d’ici 2100 même si les engagements pris par les Etats dans le cadre de l’accord de Paris sont respectés, selon les experts climat de l’ONU (Giec).
« Les données présentées dans ce rapport sont claires: nous continuons à voir de plus en plus de preuves scientifiques des impacts mondiaux du réchauffement qui ne montre aucun signe de ralentissement », a commenté Rick Spinrad, administrateur de la NOAA.
« Avec de nombreuses communautés frappées par des inondations millénaires, des sécheresses exceptionnelles et une chaleur historique cette année, cela montre que la crise climatique n’est pas une menace à venir mais une chose à laquelle nous devons faire face aujourd’hui », a-t-il ajouté.