Andreas Sepulveda, détenu depuis juin dernier pour avoir suivi illégalement les conversations entre les négociateurs du gouvernement colombien et les représentants des Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie), à La Havane, devra également s’acquitter d’une amende de près de 33.000 dollars.
Le pirate informatique a reconnu les délits qui lui étaient reprochés, dont celui d’accès abusif à un système informatique, de violation aggravée de données personnelles, ainsi que d’usage malveillant de programmes informatiques et d’espionnage.
En plus de l’interception des courriels des négociateurs, Andreas Spulveda a reconnu « l’achat d’informations militaires complètes sur les opérations de démobilisation des Farc ainsi que sur les mails des dirigeants des groupes armés illégaux », selon le jugement.
Au moment de son arrestation, Andreas Sepulveda travaillait pour la campagne de l’ex-candidat à la présidence Oscar Ivann Zuluaga, membre du Centre Démocratique, le parti d’Alvaro Uribe, président de 2002 à 2010.
M. Zuluaga, qui a perdu les élections de juin dernier contre le président Juan Manuel Santos, a nié avoir eu connaissance des activités illicites de l’expert informatique.
Un nouveau cycle de négociations avec les Farc, en cours depuis novembre 2012, s’est ouvert ce vendredi à La Havane, sur le thème de la réparation aux victimes, et doit durer jusqu’au 20 avril.
Il survient au lendemain d’une journée nationale pour la paix organisée en Colombie, marquée par l’annonce gouvernementale d’une prolongation pour un mois de la suspension des bombardements contre les Farc.