« Au cours des activités de recherche qui se sont déroulées à hauteur de la zone centrale du navire, les plongeurs des gardes-côtes et de la police financière ont trouvé des restes dont la nature doit être encore définie au moyen d’examens d’ADN », selon un communiqué de la Protection civile.
Le chef de la Protection civile italienne, Franco Gabrielli, qui se trouvait par hasard sur l’île du Giglio pour faire le point sur les recherches, a précisé à la chaîne de télévision Sky TG24 qu’il s’agissait de « restes humains ».
« Seul l’examen de l’ADN, qui prendra quelques jours, pourra nous donner la certitude » que les restes trouvés appartiennent « aux personnes que nous recherchons », a ajouté M. Gabrielli.
« Vu l’endroit où ils ont été trouvés, les restes pourraient appartenir aux deux victimes mais nous devons approfondir les recherches et seul l’ADN nous donnera cette certitude », a conclu le chef de la Protection civile.
Selon l’agence Ansa qui ne cite pas ses sources, il s’agirait d’os. Ils n’ont pas été récupérés immédiatement et les plongeurs devaient les remonter dans l’après-midi une fois obtenue l’autorisation du parquet de Grosseto, en Toscane, en charge du dossier.
L’accident du Concordia près de la côte de l’île toscane du Giglio avait fait 32 victimes mais les corps du serveur de nationalité indienne Russel Rebello et de la passagère italienne Maria Grazia Trecarichi n’ont jamais été retrouvés.
Les recherches des restes de ces deux victimes qui n’avaient jamais été retrouvés ont repris il y a deux jours, une fois que l’épave du Concordia a été sécurisée.
« Restituer les corps des deux dernières victimes (à leurs familles, ndlr) est devenu une question de première importance », avait alors déclaré M. Gabrielli. Le frère de Russel, Kevin qui vit en Italie ainsi que le mari de la passagère sicilienne Elio Vicenzi sont venus à de nombreuses reprises au Giglio dans l’espoir de récupérer les dépouilles de leurs proches.
L’épave du Concordia a été redressée le 17 septembre dernier, une vingtaine de mois après l’accident, une première mondiale en raison de la taille de ce gigantesque paquebot de 114.000 tonnes qui gisait sur le flanc droit à quelques mètres du Giglio.
Selon la Protection civile, les familles des deux victimes et le parquet de Grosseto ont été informés de la découverte de ces restes.
Les spécialistes des carabiniers doivent se mettre immédiatement à l’oeuvre pour tenter d’identifier ces restes grâce à des examens d’ADN, selon la même source.
Le capitaine du Concordia, Francesco Schettino, est actuellement jugé à Grosseto pour homicides multiples par imprudence, abandon de navire et dommages causés à l’environnement. Son procès qui a commencé à la mi-juillet, se poursuivra le 7 octobre avec l’audition de plusieurs témoins.