« L’opération de +parbuckling+ (rotation, ndlr) s’est achevée. Le bateau a atteint la verticale, nous sommes arrivés à zéro degré », a annoncé lors d’une conférence de presse Franco Gabrielli, le chef de la protection civile italienne.
A l’annonce de la nouvelle, plusieurs coups ont été tirés par la sirène du Concordia et des hourras ont été entendus sur le port, a constaté une journaliste de l’AFP.
« La coque du bateau va nécessiter d’importantes réparations », a ajouté M. Gabrielli, tandis que Sergio Girotto, de la firme italienne Micoperi, l’un des membres du consortium qui effectue la rotation, a confié « avoir vu la rotation se terminer », déclenchant les applaudissements de la salle de presse.
Pour l’ingénieur Franco Porcellacchia, chef du projet pour Carnival, maison mère de l’armateur Costa, « l’opération ne pouvait pas mieux se dérouler ».
Vers minuit (22h00 GMT), M. Gabrielli avait annoncé que « le redressement (avait) dépassé le niveau fatidique des 24 degrés », la phase finale étant toute proche.
A partir de cette étape, il n’a plus été nécessaire d’exercer une traction sur l’épave à travers 36 énormes câbles d’acier. La rotation s’est poursuivie en remplissant d’eau de mer, à travers des valves, les énormes caissons (hauts comme des immeubles de 7 à 11 étages) placés sur le flanc gauche du navire.
Lundi à la mi-journée, le navire de croisières de 290 mètres de long — plus long que le Titanic et près de deux fois aussi lourd — avait commencé à émerger de l’eau comme un bateau fantôme, la coque rendue marron par la rouille.
L’opération, qui a dépassé les 12 heures prévues initialement, a pris un peu de retard mais s’est accélérée dans la nuit.