« Nous avons décidé de rembourser l’intégralité des cotisations salariales, comme le demandent les professionnels, pour l’exercice 2021 », a indiqué le Premier ministre devant l’Assemblée nationale, en assurant que ce geste représentait quelque 30 millions d’euros.
Quinze millions d’euros sont en particulier destinés à Brittany Ferries, a précisé M. Castex en évoquant « un effort exceptionnel » afin de « passer ce cap extrêmement difficile ».
La compagnie maritime a dû fermer de nombreuses lignes entre la France et l’Angleterre et a eu recours aux mesures d’urgence mises en place par le gouvernement pour réduire ses coûts, notamment le chômage partiel et un prêt garanti par l’Etat (PGE) à hauteur de 117 millions d’euros.
Brittany Ferries a transporté seulement 200.000 passagers en juillet et août contre 780.000 un an plus tôt. Depuis l’annonce de la quarantaine britannique, elle a enregistré 65.000 annulations et reports pour septembre-octobre.
Début septembre, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire avait mandaté le Comité interministériel de restructuration industrielle (Ciri) pour étudier la situation de la compagnie. L’instance devra dégager « des mesures structurelles dont nous continuons à discuter », a souligné M. Castex, qui était interpellé sur le sujet par le député du Morbihan Paul Molac (Libertés et territoires).
Dans un communiqué conjoint, les présidents de régions Bretagne et Normandie ont estimé que cette mesure était « un premier pas », mais ne suffisait pas. « L’enjeu est clairement le sauvetage de Brittany Ferries par des mesures fortes (…). Là où l’État n’annonce que 15 millions d’euros en 2021, nous confirmons, régions Bretagne et Normandie, notre engagement à contribuer au plan de sauvetage à hauteur de 85 millions d’euros », ont annoncé Loïg Chesnais-Girard (PS) et Hervé Morin (Les Centristes).
Basée à Roscoff (Finistère), Brittany Ferries emploie entre 2.400 et 3.100 personnes selon la saison.