« ll n’y a pas lieu de changer notre stratégie vaccinale », a déclaré M. Véran sur Franceinfo, invitant les personnels soignants à se protéger avec le vaccin AstraZeneca, comme il l’a fait lui-même mardi.
Disponible en France depuis ce week-end, ce troisième vaccin doit servir notamment à vacciner la totalité des soignants, y compris ceux âgés de moins de 50 ans.
Son efficacité est mise en doute depuis que l’Afrique du Sud a suspendu sa campagne de vaccination, après la publication d’une étude. « C’est une petite étude, elle n’a pas été encore consultée par les scientifiques. Il est très compliqué de conclure », a souligné M. Véran.
Et « aujourd’hui 99% des souches virales qui circulent en France métropolitaine ne correspondent pas au variant sud-africain », a rappelé le ministre. Les vaccins de Pfizer de Moderna sont, de plus, « efficaces contre ce variant ».
Mais il porte un « regard particulier sur des situations en outre-mer, où on peut trouver davantage de variants sud-africains ». « Ça peut éventuellement nous conduire à changer la stratégie, je pense à Mayotte ».
Sur le front épidémique, « on reste dans un état de vigilance très important », notamment sur l’évolution du variant britannique, que « nous traquons de manière très active ».
Les variants « augmentent d’environ 50% par semaine, c’est-à-dire moins vite que les pays qui n’étaient pas sous couvre-feu. Donc il y a une efficacité des mesures décidées qui permettent de stabiliser la situation sanitaire », a développé le ministre.
Selon lui, Emmanuel Macron « a eu raison de ne pas décider de confinement généralisé » car « chaque semaine que nous gagnons sur un jour de confinement est une semaine de liberté supplémentaire pour les Français ».
« Il est évidemment possible et souhaitable qu’on ne soit jamais reconfinés », a dit M. Véran, soulignant que « la santé est définie par l’OMS comme un état de bien-être général ».