« Il s’agit principalement de faire preuve de solidarité envers nos alliés sur le flanc est près de la Russie », a déclaré le ministre de la Défense, Odd Roger Enoksen, lors d’une conférence de presse.
Déployé immédiatement pour une période de trois mois renouvelable, ce contingent supplémentaire s’ajoutera aux 140 soldats norvégiens déjà présents en Lituanie, sous commandement allemand, dans le cadre d’une mission de l’Otan appelée « Présence avancée renforcée ».
Après l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014, l’Alliance atlantique a décidé de déployer de tels bataillons multinationaux en Pologne et dans les pays baltes, une mission dite de réassurance.
Alors que les Occidentaux redoutent une invasion militaire russe de l’Ukraine, pays près duquel Moscou a massé plus de 100.000 soldats, l’Allemagne a elle aussi renforcé son contingent en Lituanie.
« Une attaque russe contre l’Ukraine peut être imminente », a souligné la cheffe de la diplomatie norvégienne, Anniken Huitfeldt, lors de la même conférence de presse.
La Russie, qui dément toute velléité d’envahir son voisin, a assuré mardi que certaines de ses forces déployées depuis des semaines près de la frontière ukrainienne avaient commencé à retourner dans leurs garnisons.
De son côté, la Norvège doit accueillir dans la deuxième quinzaine de mars l’exercice Cold Response 2022, plus grandes manoeuvres militaires de l’Otan dans l’Arctique depuis la fin de la Guerre froide avec la participation prévue d’environ 35.000 soldats.