DCNS confirme une perte nette en 2014 (-336 M EUR), retour à la rentabilité prévu en 2015

Le groupe, détenu à 35% par Thales et le reste par l’Etat français, a vu son chiffre d’affaires reculer de 7,4%, à 3,06 milliards d’euros. Les prises de commande sont en forte hausse (+59%) à 3,6 milliards d’euros.

« Dès 2015, nous serons revenus à une rentabilité positive, faiblement positive mais positive », a déclaré son PDG, Hervé Guillou, dans un entretien aux agences de presse.

Ces résultats étaient attendus depuis la publication par Thales fin janvier d’un avertissement sur résultats, dans lequel l’électronicien de défense avait estimé la perte nette du groupe naval « de l’ordre de 300 millions d’euros ».

Thales, qui doit publier ses résultats annuels jeudi prochain, avait précisé que « la contribution de DCNS à l’Ebit (résultat opérationnel courant, ndlr) (de Thales) serait ainsi négative d’environ 100 millions d’euros sur l’exercice 2014 ».

DCNS indique comme déjà annoncé qu’il a été plombé par des charges et provisions « complémentaires dans les activités de diversification dans l’énergie, essentiellement dans le nucléaire civil, ainsi que dans certains programmes majeurs du naval de défense, notamment, (les sous-marins) Barracuda », indique-t-il dans un communiqué.

Pour restaurer sa rentabilité, DCNS a renforcé « la gestion des programmes, la maîtrise des coûts industriels et la tenue des délais de réalisation » et mis en place un plan d’actions d’économie de 100 millions d’euros pour 2015.

Il a également élaboré un nouveau plan stratégique et lancé un « plan de progrès ».

DCNS prévoit « un volet offensif pour trouver des relais de croissance sur son coeur de métier et à l’international en accélérant sa présence » dans des pays étrangers, a souligné Hervé Guillou.

Outre la Malaisie, l’Inde et le Brésil où il est déjà présent, le groupe vise un premier cercle de pays avec lesquels il est engagé, composé de l’Egypte, à qui il vient de vendre une frégate FREMM en parallèle au contrat de 24 avions de combat Rafale pour Le Caire, et l’Arabie Saoudite.

Il prévoit également un troisième cercle dans lequel il espère des contrats, comme l’Australie où il est en lice pour le renouvellement de sa flotte de sous-marins, un marché évalué à 20 milliards de dollars.

dlm/boc/pb

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