En début de semaine, huit personnes de nationalité française, albanaise et vietnamienne avaient été interpellées dans cette affaire. L’une d’elle a été mise hors de cause, les sept autres mises en examen et placées en détention provisoire, a indiqué le parquet de Lille dans un communiqué.
Une information judiciaire a été ouverte pour « aide à l’entrée ou au séjour irrégulier d’étrangers en France en bande organisée, blanchiment de ce délit en bande organisée et association de malfaiteurs », a ajouté cette source.
A bord d’un bateau pneumatique de marque Zodiac battant pavillon belge et pouvant accueillir jusqu’à une vingtaine de personnes, un marin-pêcheur français effectuait depuis plusieurs mois des allers-retours sur la Manche et facturait ses passages jusqu’à 12.000 euros par personne, selon la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Lille.
« C’est la première fois que nous avons à faire à ce type d’affaire avec un individu, qui plus est français, qui organise de telles traversées », avait déclaré mercredi cette source de la Jirs à l’AFP.
Le réseau proposait ainsi, selon la Jirs, des passages « de type garanti », promettant aux migrants une traversée « assurée », bien que périlleuse en raison de la houle, en Grande-Bretagne. Le bateau pneumatique partait de nuit d’une plage isolée près de Dunkerque pour rejoindre à grande vitesse une plage discrète britannique, ralliant les quelque 90 kilomètres en environ 45 minutes.
De très nombreux migrants, venus essentiellement d’Afrique de l’Est, du Moyen-Orient et d’Afghanistan, essaient de rallier le Calaisis avant de tenter de passer en Grande-Bretagne qu’ils considèrent comme un eldorado.