Le Bob Barker, autrefois un baleinier norvégien, a quitté le port de Hobart, sur l’île de Tasmanie, avec pour mission de harceler la flotte nippone et l’empêcher d’atteindre ses quotas de baleines chassées.
« La flotte baleinière japonaise entend tuer 1.035 baleines, dont 50 rorquals communs, espèce en danger, et 50 baleines à bosse, les mêmes que l’on voit le long des côtes australiennes », a déclaré Peter Hammarstedt, capitaine du navire, qui participe à sa 9e campagne.
« Notre intention est d’intercepter une fois encore la flotte japonaise dans le sanctuaire baleinier de l’Océan austral, et de faire tout notre possible », a-t-il ajouté.
Deux autres navires de Sea Shepherd, les Steve Irwin et Sam Simon, sont partis de Melbourne, mercredi également.
Leur départ suit de quelques jours celui de baleiniers japonais, accompagnés d’un bateau de surveillance japonais, pour leur campagne d’été (austral) qui dure jusqu’en mars.
Le gouvernement australien, opposé à cette pêche, devrait annoncer d’ici quelques jours l’envoi d’un bateau des douanes pour surveiller la chasse.
Officiellement, les activités de la flotte nippone dans l’Antarctique sont destinées à la « recherche scientifique », une pratique tolérée par la Commission baleinière internationale qui interdit la chasse commerciale au cétacé depuis 1986.
Les autorités japonaises affirment que cette pêche fait partie intégrante de la culture nippone. Mais la chair de cétacé finit sur les étals et les défenseurs des baleines jugent donc mensonger le prétexte scientifique, estimant qu’il s’agit d’une pêche commerciale déguisée, attentatoire aux règles internationales.
Les affrontements en mer entre baleiniers et militants de Sea Shepherd peuvent être parfois violents et ces heurts ont déjà dans le passé empêché les Japonais de remplir leurs objectifs. Les prises n’ont d’ailleurs jamais été aussi faibles que la saison dernière.
Sea Shepherd a été fondée en 1977 par Paul Watson après son départ de Greenpeace.