Neuf pays et territoires, dont le Japon, les Etats-Unis, la Chine, la Corée du Sud et Taïwan, ont conclu cet accord après une rencontre de quatre jours au sein de la Commission des pêches du Pacifique occidental et central (WCPFC) à Fukuoka (sud-ouest du Japon).
Il doit désormais être validé lors de l’assemblée annuelle de l’organisation, prévue en décembre, qui s’était déjà accordée l’an passé sur une diminution des captures de l’ordre de 15%, par rapport à la moyenne des prises entre 2002 et 2004.
Mais les pêcheurs nippons jugeaient cette mesure insuffisante et ont proposé de diviser par deux les prises de jeunes poissons (inférieurs à 30 kg), à environ 4.000 tonnes par an, dans le cadre d’un plan de 10 ans, mis en oeuvre à compter de 2015.
L’objectif est de permettre de reconstituer les stocks, qui doubleraient sur la période pour atteindre 43.000 tonnes.
Le Japon, de loin le premier consommateur de thon rouge au monde, était jusqu’à peu hostile à toute réduction drastique des quotas, malgré les mises en garde répétées des scientifiques. Mais il a changé d’attitude après la publication d’une étude indépendante révélant que les réserves avaient littéralement fondu.
L’association de défense de l’environnement Greenpeace a accueilli avec circonspection cette annonce, y voyant certes un « pas en avant » vers un contrôle durable des ressources, mais appelant l’archipel à aller plus loin pour préserver cette espèce particulièrement prisée des amateurs de sushi.
Les organisations écologistes estiment que la pêche à échelle industrielle tue de trop nombreux jeunes thons, avant qu’ils ne se soient reproduits.
La pêche du thon rouge est réglementée également dans l’océan Atlantique par la Commission internationale pour la conservation des espèces de thons de l’Atlantique (Cicta), à laquelle appartiennent notamment l’Union européenne et ses États membres.