« Avec la Barbade, le Kenya et plusieurs autres, nous lançons officiellement lors de cette COP une +task force internationale+ qui devra rendre ses conclusions au G20 de Rio pour mettre en place une taxation internationale lors de la COP 30 » au Brésil en 2025, a déclaré le président français Emmanuel Macron à Dubaï.
« C’est une nécessité si on veut un vrai résultat, parce qu’on a besoin de lever plus d’argent pour financer notre lutte contre les inégalités et pour le climat », a-t-il ajouté, lors de son discours à la tribune de la COP28
Une conférence de presse doit détailler samedi cette initiative, dont l’idée avait été évoquée en juin au sommet de Paris sur la réforme de la finance climatique mondiale, puis au sommet Afrique sur le climat en septembre à Nairobi.
Cette coalition doit réfléchir à une possible taxation innovante, qui pourrait porter sur le transport maritime, aérien, ou sur les transactions financières.
Sans être une taxe mondiale, elle serait alors appliquée par un groupe de pays volontaires qui « iraient de l’avant comme des éclaireurs », explique à l’AFP Friederike Röder, de l’ONG Global Citizen.
« On parle potentiellement de centaines de milliards de dollars (…) c’est une initiative concrète et potentiellement révolutionnaire », ajoute cette experte qui milite notamment pour taxer les « superprofits » de l’industrie fossile.
Si un tel projet aboutit, « les revenus pourront soutenir les pertes et dommages climatiques, l’adaptation, ainsi que d’autres priorités de développement essentielles pour les nations les plus démunies et vulnérables », espère Friederike Röder.
Cette initiative s’inscrit dans une vaste discussion sur la réforme de la finance mondiale face aux défis du changement climatique et de la transition énergétique: réforme de la Banque mondiale et du FMI, innovations fiscales, mobilisation des capitaux privés, etc.